Le Royaume-Uni et ses crimes contre lâhumanitĂ© Ă travers lâhistoire
Oleg NESTERENKO
Plus personne nâignore le rĂŽle macabre que le Royaume-Uni joue dans les Ă©vĂ©nements tragiques qui ont lieu en Ukraine.
Fin novembre 2023, David Arakhamia, qui nâest personne dâautre que le chef de la fraction parlementaire du parti de Volodymyr Zelensky « Serviteur du Peuple », a Ă©voquĂ© dans une interview accordĂ©e Ă la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision ukrainienne « 1+1 » les circonstances des nĂ©gociations entre la Russie et lâUkraine qui ont eu lieu Ă Istanbul en mars-mai 2022 alors quâil Ă©tait Ă la tĂȘte de la dĂ©lĂ©gation ukrainienne.
Arakhamia se souvient de la position des Russes Ă lâĂ©poque : « Ils ont espĂ©rĂ© presque jusquâau dernier moment que nous allions accepter la neutralitĂ©. Cela Ă©tait leur objectif principal. Ils Ă©taient prĂȘts Ă terminer la guerre si nous prenions la neutralitĂ© - comme la Finlande autre fois - et si nous prenions des obligations de ne pas entrer dans lâOTAN ».
En parlant des raisons de lâannulation de lâaccord il nâen a Ă©voquĂ© quâune seule sĂ©rieuse - la visite du premier ministre britannique Boris Johnson Ă Kiev, le 15 novembre 2022 : « ...Boris Johnson est venu Ă Kiev et a dit que « nous ne signerons rien du tout avec eux. Nous allons, tout simplement, faire la guerre ».
Il est Ă noter que le parlementaire nâa pas prononcĂ© un seul mot concernant le massacre de Boutcha. Et, rappelons-nous, lâunique version officielle de Kiev et du camp « atlantiste » de lâĂ©poque de la raison de lâarrĂȘt des pourparlers avec les Russes et de lâannulation de lâaccord dâIstanbul Ă©tait le prĂ©tendu « massacre de la population civile perpĂ©trĂ© par des troupes russes Ă Boutcha ».
Ce bras droit de Zelensky termine son interview avec la grande fiertĂ© dâavoir dupĂ© la dĂ©lĂ©gation russe : « Nous avons accompli notre mission de faire trainer les choses avec la note 8 sur 10. Ils se sont [les russes] dĂ©contractĂ©s, sont partis - et nous avons pris la direction de la solution militaire ».
Cette rĂ©vĂ©lation a fait dĂ©couvrir au grand public ukrainien stupĂ©fait la rĂ©alitĂ© de la guerre qui aurait pu aisĂ©ment ĂȘtre arrĂȘtĂ©e Ă ses dĂ©buts et que ce nâest quâĂ lâinitiative directe de lâOccident collectif via son Ă©missaire Boris Johnson quâelle a Ă©tĂ© relancĂ©e dâune maniĂšre forcĂ©e et a eu comme consĂ©quences des centaines de milliers de morts ukrainiens et encore davantage de blessĂ©s graves et de mutilĂ©s, ainsi que la destruction quasi totale de lâĂ©conomie et des infrastructures du pays. Il faudra des dĂ©cennies au pays pour sâen remettre et revenir au niveau dâavant-guerre qui Ă©tait dĂ©jĂ tout Ă fait dĂ©plorable.
Allocution du reprĂ©sentant de la Russie au conseil de sĂ©curitĂ© de lâONU
Ayant actuellement la prĂ©sidence du Conseil de SĂ©curitĂ© de lâONU, le Royaume-Uni a organisĂ©, le 18 novembre 2024, une rĂ©union sur lâUkraine dĂ©diĂ©e Ă 1000 jours depuis « lâagression de lâUkraine par la Russie ».
Il y a beaucoup Ă dire sur les donneurs de leçon sur « la paix, la dĂ©mocratie et les droits de lâhomme » produite par les reprĂ©sentants de lâĂźle britannique. Cela Ă©tant, dans ces pages je ne me limiterai quâĂ lâexposition de la traduction intĂ©grale de lâallocution de Vasiliy Nebenzia, reprĂ©sentant permanent de la FĂ©dĂ©ration de Russie Ă la rĂ©union du conseil de sĂ©curitĂ© de lâONU sur lâUkraine, qui expose prĂ©cisĂ©ment Ă qui nous avons affaire, quand on parle de la couronne britannique, et je ne rajouterai que quelques faits supplĂ©mentaires pour complĂ©ter la vision de la rĂ©alitĂ© souvent mĂ©connue par un grand nombre de lecteurs :
« Monsieur le Président,
Il y a un certain symbolisme dans le fait que ce sont nos collĂšgues britanniques qui prĂ©sideront le Conseil de sĂ©curitĂ© ce mois-ci, qui ont insistĂ© pour que la rĂ©union dâaujourdâhui coĂŻncide avec 1 000 jours depuis que la crise ukrainienne est entrĂ©e dans une phase chaude. Nous avons, une fois de plus, eu une excellente occasion de nous assurer que, pour vous et vos collĂšgues, il ne sâagit que dâun prĂ©texte mĂ©diatique accrocheur pour diffamer la Russie, en y accrochant ces Ă©tiquettes Ă©culĂ©es qui, comme on pouvait sây attendre, abondaient dans les discours des membres occidentaux du Conseil. Et dans votre pays â la Grande-Bretagne â la russophobie a longtemps Ă©tĂ© Ă©levĂ©e au rang de politique dâĂtat, bien avant fĂ©vrier 2022.
Permettez-moi de vous rappeler quâen prĂ©parant la rĂ©union dâaujourdâhui, vous avez manquĂ© une autre occasion mĂ©diatique, bien plus importante dans le contexte de la crise ukrainienne que la date que vous avez choisie. Vendredi dernier, le 15 novembre, cela faisait exactement 950 jours depuis la visite de lâancien chef du gouvernement britannique Boris Johnson Ă Kiev, lorsque, comme nous le savons tous avec certitude, il avait dissuadĂ© le chef du rĂ©gime de Kiev de signer un accord de paix avec la Russie, paraphĂ©e Ă Istanbul, qui mettrait un terme aux hostilitĂ©s. Nous en Ă©tions alors trĂšs proches. En signe de bonne volontĂ©, la Russie a mĂȘme retirĂ© ses troupes du nord de lâUkraine, notamment Ă proximitĂ© immĂ©diate de Kiev.
En dâautres termes, 50 jours aprĂšs le dĂ©but de notre opĂ©ration militaire spĂ©ciale, alors que les pertes dans les rangs des forces armĂ©es ukrainiennes nâĂ©taient pas si importantes, les opĂ©rations militaires avaient toutes les chances de prendre fin, sans lâintervention du Premier ministre britannique, qui a convaincu Zelensky quâil devait continuer Ă se battre et quâavec lâaide et le soutien des pays occidentaux il pourrait bien infliger Ă la Russie une dĂ©faite stratĂ©gique, ce qui intĂ©ressait prĂ©cisĂ©ment le Premier ministre britannique et ses complices occidentaux. Et pour expliquer dâune maniĂšre ou dâune autre un tel tournant de lâopinion publique ukrainienne et mondiale, avec la participation directe des services de renseignement britanniques et des mĂ©dias, une provocation absolument maladroite a Ă©tĂ© concoctĂ©e Ă Boutcha, oĂč, aprĂšs le retrait de lâarmĂ©e russe, des cadavres de personnes ont Ă©tĂ© amenĂ©s et Ă©talĂ©s dans les rues, dont personne nâa pris la peine dâexpliquer lâorigine et la vĂ©ritable cause du dĂ©cĂšs, malgrĂ© nos requĂȘtes rĂ©pĂ©tĂ©es.
De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il sâavĂšre que la Grande-Bretagne a poussĂ© le rĂ©gime de Kiev vers une dĂ©faite inĂ©vitable, provoquant son choix en faveur de la poursuite de la confrontation avec la Russie. Je pense quâen Ukraine, ils nâoublieront pas avant longtemps que câest Ă cause des actions de votre pays que cet Ătat se trouve aujourdâhui dans une situation Ă©conomique terrible, a perdu la majeure partie de son armĂ©e et de son Ă©quipement militaire, et a Ă©galement perdu au moins quatre rĂ©gions, en plus de celle qui a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e en 2014 de la CrimĂ©e ukrainienne.
Les Ukrainiens ont depuis longtemps cessĂ© de vouloir se battre ; lâarmĂ©e ukrainienne a oubliĂ© depuis deux ans ce que sont les volontaires et le rĂ©gime de Kiev, ayant empĂȘchĂ© les hommes de quitter le pays, attrape aujourdâhui dans les rues les rĂ©fractaires, y compris en utilisant des armes Ă feu, et les envoie de force vers le hachoir Ă viande inutile et pratiquement sans prĂ©paration. Le front oriental des forces armĂ©es ukrainiennes dans le Donbass sâeffondre sous nos yeux. Vous ĂȘtes bien conscient du rythme dâavancĂ©e de notre armĂ©e, et le rĂ©gime de Zelensky, essayant de maintenir le soutien de lâOccident, a fait une incursion absolument insensĂ©e dans la rĂ©gion de Koursk et a tentĂ© de sâemparer et de faire exploser la centrale nuclĂ©aire de Koursk, ce qui a coĂ»tĂ© aux forces armĂ©es plusieurs dizaines de milliers de soldats bien entraĂźnĂ©s. Cette aventure a Ă©tĂ© une erreur fatale et nâa fait quâaccĂ©lĂ©rer lâinĂ©vitable future dĂ©faite de lâUkraine sur le champ de bataille, quâaucune nouvelle arme occidentale ne pourra lâaider Ă Ă©viter.
Les initiateurs de la rĂ©union dâaujourdâhui devraient, par souci de transparence, partager avec nous les fabuleux bĂ©nĂ©fices financiers que la Grande-Bretagne a reçus pendant prĂšs de trois ans de soutien militaire Ă lâUkraine, comment vos sociĂ©tĂ©s dâarmement se sont enrichies grĂące au sang et aux tragĂ©dies des Ukrainiens ordinaires, et comment votre ministĂšre de la DĂ©fense a rĂ©ussi Ă se dĂ©barrasser de vieux Ă©quipements militaires en le vendant Ă des prix faramineux Ă lâUkraine en guerre, au lieu de dĂ©penser des sommes considĂ©rables pour les recycler. Il serait Ă©galement intĂ©ressant de parler de la corruption qui accompagne ces processus, dont on ne peut que deviner lâampleur. Ainsi, comme lâĂ©crivent les mĂ©dias ukrainiens eux-mĂȘmes, aprĂšs la victoire de Donald Trump aux Ă©lections aux EU, la panique sâest installĂ©e au sein de lâĂ©lite ukrainienne, non seulement parce que les Ătats-Unis pourraient reconsidĂ©rer leur aide Ă lâUkraine, mais parce que les nouvelles autoritĂ©s pourraient vouloir gĂ©rer tout cet argent qui Ă©tait envoyĂ© en Ukraine et procĂ©der Ă un audit comptable complet de lâaide dĂ©jĂ fournie. Ce scĂ©nario, comme le notent unanimement les experts ukrainiens, est bien le plus terrible pour Zelensky, car une partie importante de lâaide est simplement volĂ©e et appropriĂ©e par le prĂ©sident ukrainien pĂ©rimĂ© et son entourage.
Si lâon considĂšre que le volume de lâaide militaire de la Grande-Bretagne Ă la junte de Kiev depuis fĂ©vrier 2022 sâĂ©lĂšve Ă lui seul Ă 9,7 milliards de dollars, votre pays apporte sans aucun doute Ă©galement sa contribution Ă la croissance de la corruption en Ukraine. Certes, il est peu probable que nous attendions des enquĂȘtes pertinentes de la part des autoritĂ©s britanniques, car dans de tels cas, comme nous le savons, le plus important pour les enquĂȘteurs câest de ne pas trouver des coupables chez eux.
Monsieur le PrĂ©sident, en fait, pour ceux qui connaissent lâhistoire du Royaume-Uni, ses nombreuses annĂ©es dâintervention en Ukraine, qui ont abouti aux actions mentionnĂ©es ci-dessus, ne constituent nullement une rĂ©vĂ©lation. AprĂšs tout, le Royaume-Uni se moque profondĂ©ment de ses voisins, provoquant la discorde entre les Ătats et les peuples, puis soutenant certains dâentre eux contre dâautres, avec enthousiasme et le savoir-faire acquis dans ce domaine depuis des siĂšcles - toutes vos anciennes colonies peuvent en parler avec Ă©clat. Soit dit en passant, sur les 193 membres actuels de lâONU, seuls 22 Ătats peuvent se vanter que leur territoire nâait jamais Ă©tĂ© envahi ni combattu par la Grande-Bretagne. Notre pays ne fait pas exception Ă la rĂšgle : la derniĂšre invasion de ce type a Ă©tĂ© lâintervention britannique aprĂšs les Ă©vĂ©nements rĂ©volutionnaires de 1917, lorsque divers prĂ©dateurs et vautours ont tentĂ© de mettre la Russie en piĂšces.
Mais nous avons survĂ©cu, nous en sommes sortis, sommes devenus plus forts et sommes dĂ©sormais contraints de lutter contre une nouvelle intervention par procuration des membres de lâOTAN luttant contre la Russie en Ukraine, y compris la Grande-Bretagne. Câest ainsi que lâon peut percevoir non seulement lâinjection continue dâarmes dans le rĂ©gime de Kiev et son alimentation en donnĂ©es de renseignement, mais aussi la prĂ©sence dâinstructeurs et de mercenaires britanniques, dont des centaines ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© Ă©liminĂ©s, ainsi que les tentatives de spĂ©cialistes britanniques de crĂ©er la production de drones, de missiles et de bateaux sans pilote en Ukraine.
Nous comprenons quâau XXIe siĂšcle, il est difficile de laisser lâUkraine et la Russie tranquilles, car les gĂšnes des colonialistes qui, pendant des siĂšcles, ont semĂ© le chaos en Asie, en Afrique et en Europe, font des ravages. Nous savons tous que lâEmpire britannique a rĂ©primĂ© brutalement et cyniquement la rĂ©sistance de ses colonies pendant 250 ans, recourant Ă lâassimilation forcĂ©e et Ă la discrimination raciale, oubliant les valeurs humaines simples et les droits des peuples sous sa domination. Ce sont les populations civiles des pays colonisĂ©s qui ont payĂ© de leur vie et de leur libertĂ© les ambitions impĂ©riales de la mĂ©tropole.
Il suffit de rappeler le nettoyage ethnique en Irlande, alors que sur une population de plus de 1,5 millions dâhabitants, il nâen restait plus que 850 000 aprĂšs la conquĂȘte britannique. Et pendant la Seconde Guerre des Boers, au tournant des XIXe et XXe siĂšcles, ce sont les Britanniques qui furent les premiers Ă inventer les camps de concentration et Ă y rassembler la population civile pour quâelle nâaide pas lâarmĂ©e des Boers. On ne sait pas combien de personnes sont mortes Ă cette Ă©poque, car les Britanniques ne considĂ©raient pas la population indigĂšne dâAfrique comme un peuple et, en principe, nâavaient pas comptabilisĂ© les pertes parmi les Africains. Bien que lâon sache quâau Kenya, aprĂšs le soulĂšvement de Mau-Mau, les Britanniques ont menĂ© des rĂ©pressions massives, assassinant environ 300 000 reprĂ©sentants de cette nation et chassant encore un million et demi de personnes dans des camps et en les transformant en esclaves. Et en Inde, qui a subi dâĂ©normes dĂ©gĂąts pendant la pĂ©riode de domination britannique, entre 15 et 29 millions de personnes ont Ă©tĂ© victimes de la famine provoquĂ©e par la seule Grande-Bretagne.
Les consĂ©quences des actions des anciens colonialistes se font encore sentir dans le monde moderne. Et bien que les empires coloniaux appartiennent formellement au passĂ©, les anciennes mĂ©thodes â pression, manipulation et ingĂ©rence dans les affaires souveraines â continuent dâĂȘtre utilisĂ©es sous de nouvelles formes. Non seulement la Grande-Bretagne nâest pas ici une exception, mais plutĂŽt un « crĂ©ateur de tendances » et, malgrĂ© tout, elle connaĂźt des douleurs fantĂŽmes pour un empire sur lequel « le soleil ne se couchait jamais », nostalgique de la domination mondiale perdue, recourt au chantage et aux sanctions, en collaboration avec des partisans partageant les mĂȘmes idĂ©es. Les Franco-Saxons sont engagĂ©s dans le renversement de gouvernements indĂ©sirables par le biais de « rĂ©volutions de couleur », dont lâune des victimes fut lâUkraine en 2014.
Nous disons tout cela pour souligner quâil nây a pas et ne peut pas y avoir de droit moral de blĂąmer ou de reprocher quoi que ce soit Ă notre pays, qui sâest donnĂ© pour mission de se dĂ©barrasser du « nid de frelons » nationaliste et nĂ©o-nazi que vous nourrissez Ă nos frontiĂšres. JusquâĂ ce que ces menaces, y compris lâabsorption de lâUkraine par lâOTAN, soient Ă©liminĂ©es, jusquâĂ ce que cesse la discrimination contre la population russophone basĂ©e sur la langue, la foi, lâhistoire, jusquâĂ ce que lâUkraine cesse de blanchir et de glorifier les complices dâHitler, notre opĂ©ration spĂ©ciale se poursuivra. Ces objectifs seront atteints dans tous les cas, diplomatiquement ou militairement, quels que soient les plans et projets de « paix » dĂ©veloppĂ©s en Occident dans le but de sauver lâacteur du divertissement Zelensky et sa clique. Et indĂ©pendamment de la frĂ©nĂ©sie militariste de lâadministration dĂ©mocratique qui, aprĂšs avoir lamentablement perdu les Ă©lections prĂ©sidentielles et perdu la confiance de la majeure partie de sa propre population, est, selon les mĂ©dias, en train de dĂ©livrer des « autorisations » suicidaires au rĂ©gime Zelensky dâutiliser des armes Ă longue portĂ©e pour frapper en profondeur le territoire russe. Peut-ĂȘtre que Joe Biden lui-mĂȘme, pour de nombreuses raisons, nâa rien Ă perdre, mais la myopie des dirigeants britanniques et français, qui se prĂ©cipitent pour jouer le jeu de lâadministration sortante et entraĂźnent non seulement leurs pays, mais aussi lâensemble du pays de lâEurope vers une escalade Ă grande Ă©chelle aux consĂ©quences extrĂȘmement graves, est frappant. Câest exactement ce Ă quoi nos anciens « partenaires » occidentaux feraient bien de rĂ©flĂ©chir avant quâil ne soit trop tard.
Ceux qui ont rĂ©cemment parlĂ© dâune sorte de « gel » du front et de divers projets similaires aux « accords de Minsk » rejetĂ©s Ă un moment donnĂ© par lâUkraine et ses patrons occidentaux devraient Ă©galement sâen souvenir. Ne perdez pas de temps, nous nâavons plus aucune confiance en vous et nous nous contenterons que dâune solution qui Ă©liminera les causes profondes de la crise ukrainienne et ne permettra pas quâune telle situation se reproduise. Et nous vous conseillons dâoublier les tentatives visant Ă vaincre la Russie sur le champ de bataille. LâEurope a essayĂ© de le faire Ă plusieurs reprises, et on sait comment cela a abouti Ă chaque fois. Merci de votre attention. »
Le supplĂ©ment de la rĂ©alitĂ© sur la grande « dĂ©mocratie » Britannique : le cannibalisme Ă lâoccidental
En exposant la vĂ©ritable nature profondĂ©ment sordide et sanguinaire de la couronne britannique (Ă ne pas confondre la couronne et son appareil exĂ©cutif avec le peuple), il est Ă souligner que le reprĂ©sentant de la Russie au conseil de sĂ©curitĂ© de lâONU a fait une remarquable preuve dâamabilitĂ© et de retenue en dĂ©crivant les « exploits » du pouvoir britannique Ă travers lâhistoire et jusquâĂ ce jour.
Notamment, en parlant des 15-29 millions de morts dus Ă la famine orchestrĂ©e par les Britanniques en Inde, considĂ©rĂ© en tant que « joyau de la Couronne » britannique, il nâa pas prĂ©cisĂ© que selon les Ă©tudes historiques les plus sĂ©rieuses, la colonisation britannique de lâInde a causĂ© en tout non pas 29 millions, mais dans les 165 millions de morts Indiens tant par la famine que par les conditions de travail comparables Ă celles des esclaves en faveur de lâile britannique. Ne serait-ce quâentre 1875 et 1900, environ 26 millions de personnes y ont Ă©tĂ© mis Ă mort.
Lorsque les statistiques dignes de ce nom sont apparues, lâespĂ©rance de vie en Inde en 1911 nâĂ©tait que de 22 ans. Cependant, lâindicateur le plus Ă©loquent Ă©tait lâaccessibilitĂ© des cĂ©rĂ©ales alimentaires. Si en 1900, la consommation annuelle par habitant Ă©tait de 200kg, Ă la veille de la Seconde guerre mondiale elle Ă©tait dĂ©jĂ de 157kg. En 1946, elle est tombĂ©e encore plus - Ă 137 kg/hab. Soit, proportionnellement, le petit-fils mangeait 1,5-2 fois moins que son grand-pĂšre Ă lâĂ©poque.
Winston Churchill, le grand dĂ©mocrate et combattant pour la libertĂ© face Ă lâobscurantisme, disait : « Je hais les Indiens ! Ce sont des gens semblables Ă des bĂȘtes avec une religion bestiale. La famine - câest leur propre faute, car ils se reproduisent comme des lapins ! »
Cependant, les lapins ne sont pas Ă blĂąmer : la famine en Inde Ă©tait due quasi exclusivement au fait quâen prĂšs de 200 ans de sa prĂ©sence parasitaire en Inde, la « Grande » Bretagne a pompĂ© du territoire occupĂ© lâĂ©quivalent de 200 milliards de dollars dâaujourdâhui. Pour apprĂ©cier la dĂ©mesure de cette exploitation, il suffit de se rappeler, par exemple, le PIB des Etats-Unis dâAmĂ©rique qui en 2023 Ă©tait de 27,36 milliards de dollars.
Le reprĂ©sentant de la Russie Ă lâONU, nâa pas mentionnĂ© non plus lâun des plus importants gĂ©nocides dans lâhistoire de lâhumanitĂ©, directement organisĂ© par la couronne britannique. Celui des Chinois au XIXĂšme siĂšcle.
Ă la suite des deux « guerres de lâopium » menĂ©es par la Grande Bretagne (appuyĂ©es par la France), dont lâune des principales raisons Ă©tait le dĂ©sĂ©quilibre de la balance commerciale en faveur de la Chine, le 25 octobre 1860, le traitĂ© de PĂ©kin a Ă©tĂ© signĂ© par le gouvernement Qing dĂ©fait.
Hormis un grand nombre de concessions en faveur des Britanniques, dont lâexpropriation de Hong-Kong, câest, surtout, lâouverture du marchĂ© chinois Ă la production occidentale qui a eu lieu. La marchandise qui pouvait Ă©galiser la balance commerciale, apportant au passage de faramineux profits financiers aux britanniques, Ă©tait lâopium. Ainsi, le flux constant de quantitĂ©s gigantesques dâopium vendu par les Britanniques en Chine, via la porte dâentrĂ©e qui est devenue Hong-Kong, a Ă©tĂ© mis en place et a conduit vers une propagation sans Ă©gale de la toxicomanie parmi les populations. La propagation qui a directement menĂ© vers une gravissime dĂ©gradation de lâĂ©tat de santĂ© de la nation chinoise et vers lâextinction massive de la population.
Il est difficile de quantifier précisément le nombre de morts causés par les vendeurs de drogues en faveur de la couronne britannique : selon les diverses études il se situe entre 20 et 100 millions de victimes.
Lors de la rĂ©union au conseil de sĂ©curitĂ© de lâONU, Vasiliy Nebenzia, reprĂ©sentant permanent de la Russie aux Nations unies, nâa pas mentionnĂ© non plus la grande famine organisĂ©e en 1943 par la couronne britannique au Bengale. Au cours des sept premiers mois de 1943, 80 000 tonnes de cĂ©rĂ©ales alimentaires ont Ă©tĂ© exportĂ©es du Bengale dĂ©jĂ affamĂ©. Les autoritĂ©s britanniques, craignant lâinvasion japonaise, ont utilisĂ© la tactique de la terre brĂ»lĂ©e, en ayant pas le moindre scrupule vis-Ă -vis des populations locales laissĂ©es dâune maniĂšre prĂ©mĂ©ditĂ©e Ă la mort certaine de faim. Non seulement la nourriture a Ă©tĂ© volĂ©e, mais Ă©galement tous les bateaux capables de transporter plus de 10 personnes (66 500 navires au total) ont Ă©tĂ© confisquĂ©s, ce qui a mis Ă mort la pĂȘche locale, ainsi que le systĂšme de transport par voie navigable que les bengalis utilisaient pour livrer de la nourriture. Une fois de plus, les chiffres prĂ©cis de la politique britannique au Bengale sont inconnus - le nombre de morts de faim est estimĂ© de 0,8 Ă 3,8 millions de personnes. Certains chercheurs indĂ©pendants estiment que mĂȘme le nombre proche de 4 millions de morts qui vient des sources britanniques est infĂ©rieur Ă la rĂ©alitĂ©.
Par ailleurs, les dĂ©buts du supplice du Bengale sous lâoccupation britannique ne date guĂšre de 1943. DĂ©jĂ en 1770, lors dâune sĂ©cheresse qui a tuĂ© environ un tiers de la population du Bengale - prĂšs de 10 millions de personnes - la Compagnie britannique des Indes orientales, qui a occupĂ© le pays pendant cinq ans, nâa jamais envisagĂ© de prendre la moindre mesure pour contrer la tragĂ©die qui sâest dĂ©roulĂ©e sous ses yeux. Bien au contraire : pendant cette famine qui fait partie des plus importantes dans lâhistoire de lâhumanitĂ©, les fonctionnaires britanniques coloniaux sur place faisaient des rapports de bonheur et de satisfaction Ă leurs supĂ©rieurs Ă Londres sur lâaugmentation de leurs revenus financiers grĂące au commerce et Ă lâexportation de produits alimentaires depuis le Bengale.
Un grand nombre de crimes contre lâhumanitĂ© perpĂ©trĂ©s pas la couronne britannique Ă travers lâhistoire ne sont pas comptabilisĂ©s sur ses pages qui ne recensent quâune partie de ces derniers et qui nâont eu lieu quâavant la fin de la seconde guerre mondiale.
Il faut bien plus de pages pour dĂ©crire toutes les atrocitĂ©s, y compris celles dĂšs 1946 et Ă ce jour, commises par Londres vis-Ă -vis de tant de peuples sous le mode opĂ©ratoire et la devise principale « diviser pour rĂ©gner et tirer les profits », dont la derniĂšre en date est sa participation directe et majore dans la mise en place des Ă©lĂ©ments menant au dĂ©clenchement inĂ©vitable de la guerre sur le territoire de lâUkraine et Ă la pĂ©rennisation du conflit qui a dĂ©jĂ causĂ© plus dâun million de morts, de mutilĂ©s et de blessĂ©s parmi les deux peuples-frĂšres pour la plus grande satisfaction et profit des tireurs de ficelles anglo-saxons qui agissent en bande organisĂ©e de pyromanes mettant le monde Ă feu et Ă sang et en donnant au passage des leçons sur la paix, la dĂ©mocratie, la libertĂ© et les droits de lâhomme.
Oleg Nesterenko
Président du CCIE (www.c-cie.eu)
(Ancien directeur de lâInstitut International de la Reconstruction Anthropologique, ancien directeur de lâMBA)
https://www.legrandsoir.info/le-royaume-uni-et-ses-crimes-contre-l-humanite-a-travers-l-histoire.html
Plus personne n'ignore le rĂŽle macabre que le Royaume-Uni joue dans les Ă©vĂ©nements tragiques qui ont lieu en Ukraine. Fin novembre 2023, David (âŠ)
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